Émile Édouard Charles Antoine Zola

À l’image de ceux d’Hugo, Voltaire ou Vallès, cet exil déclenche un important mouvement d’opinion. Le 18 juillet 1898, Zola, seul, prend le train de 21 h 00 pour Calais, sans aucun bagage. Il vit ensuite reclus à Londres, dans le secret et une solitude entrecoupée des visites de ses amis et de sa famille proche.

L’exil d’Émile Zola fut la conséquence de sa célèbre lettre intitulée « J’accuse…! », dans laquelle il dénonçait le système judiciaire français et le remettait en question.

Cette lettre, adressée à la nation française, fut publiée en janvier 1898 dans le journal L’Aurore. Elle est considérée comme l’un des textes les plus influents de l’histoire de la justice sociale et politique en France.

Le suicide du lieutenant-colonel Henry, en août 1898, lui redonne l’espoir d’achever rapidement cet exil. Espoir vain, du fait des lenteurs de la justice. La procédure connaît de nombreux épisodes et s’étend sur tout le premier semestre 1899. La décision, positive, est rendue le 3 juin et, le lendemain, l’écrivain rentre à Paris, au terme de onze mois d’exil, avec Fécondité, son dernier roman achevé le 28 mai précédent.

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